Tèf pianoteur à deux doigts

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Posté le: Mer Aoû 01, 2007 11:13 am |
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A l'occasion d'une journée d'étude prévue en juin 2008 et étrangement intitulée "Un genre blog ?", Christèle Couleau et Pascale Hellegouarc'h – CENEL, Université Paris 13 - lancent un appel à contribution.
Toujours intéressant de voir les pistes d'étude. Je retiens surtout celles-ci :
Citation: | - L'écriture peut tout d'abord supposer l'adhésion à un genre constitué (roman, poème, aphorismes, récit de voyage, journal intime, discours, essai, critique, article de journal, etc.), dont il faudrait étudier l'éventuelle distorsion dans l'actualisation particulière qu'en propose le blog. Elle peut au contraire choisir le porte-à-faux, soit par la revendication d'une nouvelle forme littéraire, soit par une recherche de style, de ton, de perspective, de regard qui, tout en dépassant le strict souci informatif et argumentatif, ne cherche pas une caution générique. L'écriture du blog implique aussi une conscience accrue de « l'image du texte », de « l'énonciation éditoriale » (Jeanneret, Souchier) qu'il met en place. On pensera notamment à des modes d'écriture ou de signature qui, sans être propres à internet, sont encouragés par ce cadre : arborescence, interactivité, prégnance de l'image et du graphisme…
- Ce désir d'écrire autrement peut faire du blog un lieu de contestation des institutions (littéraires, éditoriales, médiatiques, éducatives…), un espace d'émergence, réelle ou supposée, de contre-pouvoirs ou de pouvoirs parallèles. C'est aussi un lieu d'engagement créatif : manifestes, implication des internautes, appel à la discussion, à la prise d'initiative. Ce positionnement invite à réfléchir sur des notions telles que la démocratie participative, les communautés (idéologiques ou thématiques), les écritures du collectif (ateliers, oeuvres collectives ou interactives…). Il débouche sur une culture du « happy few » : création de communautés d'auteurs et de lecteurs, larges ou plus restreintes (phénomène des blogs privés) ; paroles de connaisseurs, lexique à inventer (néologismes, plurilinguisme) ; culte de la « niche » ; constitution de réseaux de sociabilité parallèles (nouveaux cénacles ou salons littéraires), jeux sur les identités pseudonymiques, les postures, les allusions, la connivence (textes à clés)…
http://www.fabula.org/actualites/article19595.php
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_________________ Quoi ?! |
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